PITCH BLACK
Réalisé par David Twohy en 2000
Avec vin diesel, Cole Hauser, Radha Mitchell, Keith David
BANDE ANNONCE:
Un groupe de voyageurs intergalactiques placés en hypersomeille est brutalement réveillé par une pluie de microasteroide, leur vaisseau s'écrase sur une mystérieuse planète et les passagers découvrent qu'un dangereux criminel présent a leur bord a pris la fuite, bientot une éclipse va les plonger dans le noir totale....
Démarrant sur les chapeaux de roue grace a une scène d'ouverture sidérante (surtout en regard des moyens limités dont disposait le realisateur pour tourner son film) Pitch black surprend par sa propension a renouveller de manière subtile les codes du genre qu'il investit, en effet si A bien des égards le film de Twohy peut ressembler a un film scenaristiquement classique (du moins sur la trame, la caracterisation des personnages étant pour une fois réellement originale) il n'en est en fait rien et ce grace a la mise en scène vraiment inspirée de De David Twohy qui en contournant de manière génial son manque de moyen délivre une oeuvre forte, tendue et habitée, et si une grande partie de la réusiite du film est effectivement dûe comme on a pu l'entendre a la présence charismatique de vin diesel, qui trouve ici le rôle de sa vie, on aurit tort de croire que le bonhomme porte le film sur ses épaules Tant la mise en scène est un exemple d'éfficacitée, qui en remontre aux plus cyniques et prouve avec simplicitée que l'on peut faire un film avec rien a condition de posséder un réel talent de metteur en scène et d'injecter le maximum de passion dans le moindre de ses projets.
Ainsi rien dans Pitch black ne sent le bricolage, car l'idée géniale de Twohy (et j'insiste sur le fait que cette idée lui est venue face au manque de moyens!!) outre le fait de proposer un anti hero nihiliste et charismatisue, a l'attraction animale indéniable, a été de placer ses personnages dans le contexte d'une planète qui connait des cycles d'éclipses totales durant 26 ans, imaginant alors des créatures ne sortant que la nuit, le realisateur ne montre rien suggère tout et installe un suspense durable efficace et vraiment impressionant par une mise en scène qui fait de l'obscuritée et de la lumière deux personnages a part entières, métaphore évidente du combat intérieur de riddick véritable Bad Mother fucker comme on en fait plus alter ego charismatique et a bien des ègards plus dangereux que les monstres peuplant la mystérieuse planète (monstre designé d'ailleurs de manière HORRIBLE par Patrick Tatopoulos, le point noir du film, sans jeu de mots pourris), a cet égard Pitch black devient le combat d'un homme contre sa nature destructrice, contre Dieu riddick se définissant lui même l'instant d'une scène comme un croyant qui a compris la véritable nature de dieu.
Subversif? oui, surtout si l'on ajoute a cela la cruautée incroyable dont fait preuve le film, sacrifiant d'abord les plus faibles dans des mises a mort souvent située entre le gore et le poètique (pas de véritables effets gores encore une fois mais une successions de suggestions glaçantes....) réussissant même l'égard d'un plan a imager le dernier souffle d'un homme au travers d'une flamme, Twohy ne manque pas de provoquer de véritables électrochocs émotionels en allant complétement a contre courant de tout ce qui se faisait a l'époque (rapellons que nous sommes en 2000, et que l'on est encore dans la période scream et souviens toi l'été dernier de mes deux... passons), la fin du film est a ce titre véritablement surprenante Twohy se permettant carrément de punir l'héroisme d'un des personnages en le sacrifiant de manière éclair tout en interrogeant sur la véritable nature de ce qui se passe a l'écran (je n'en dis pas trop sur ce point mais Le réalisateur arrive a installer un véritable doute sur ce qui se passe.... mais chuuuuuuut) un véritable tour de force, pour un film qui se situe au sein d'un genre qui avait a l'époque du mal a se renouveller (et qui vient de connaitre une nouvelle baffe avec l'excellent the descent).
Bien sur on pourra toujours faire la fine bouche face des baisses de rythme un peu génantes et a quelques scènes d'actions surdécoupées, n'empêche rien n'y fait, on est quand même content aprés des années de vache maigre de trouver un real sincère et talentueux qui ne fait aucun compromis et pense véritablement en terme de mise en scène, soigne chaque étape de la réalisation de son film et fait preuve d'une génerositée a toute épreuve (et il l'a encore prouvé avec le sympa Chroniques de riddick suite de ce pitch black, mois bien mais vraiment sympa quand même) il serait donc dommage de passer a coté de ce film appelé a devenir culte et qui pourtant ne signait pas encore l'apothéose du cinema de Twohy, puisque celui ci signera deux ans plus tard le sublimissime que dis je le génialissime abîmes, franchement c'est le genre de film qui fait plaisir.
-kitano jackson-