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ARTCANCRE:Le cinoche des cancres
29 juin 2006

ABRA LOS OJOS (OUVRE LES YEUX)

Réalisé par Alejandro Amenabar en 1997

Ecrit par alejandro amenabar et Mateo Gil

Avec Eduardo Noriega, Penelope Cruz, Chete Leta, Fele Martinez, Najwa Nimri, Gerard Barray, jorge De Juan

César est un séducteur cynique et égoiste qui séduite les femmes pour s'amuser, un jour il rencontre Sofia, il en tombe amoureux mais un accident le défigure et l'entraine dans une lente déscente en enfer.

C'est en 1997 après avoir réalisé Le formidable TESIS dont nous reparlerons bientot sur ce blog, qu'Alejandro Amenabar s'attele a ouvre les yeux oeuvre décalée et métaphysique aux forts ecchos mystiques, doublé d'un drame bouleversant sur l'identitée et la recherche de l'amour (rien que ça??), explorant en profondeur ses thèmes sans jamais renier son statut revendiqué de film de genre ouvre les yeux a tout du chef d'ouevre intemporel et reste a ce jour le meilleur film du génialissime Amenabar l'un des meilleurs réalisateurs espagnols actuel,( et le premier qui me parle d'almodovar est viré sur le champ), pourtant Le chef d'oeuvre d'Amenabar est plombé par un boulet de taille: VANILLA SKY explications.

en effet avant de revenir plus en détail sur cette merveille qu'est ouvre les yeux il semble bon de signaler que le nanar Avec Tom Cruise est un "Remake" de ce chef d'oeuvre espagnol, pour quoi remake entre guillemets me direz vous, et bien tout simplement parce que Cameron Crowe et Tom le Scientologiste ont cru bon de racheter les droits de l'oeuvre viscerale d'Amernabar et de la décalquer plan par plan, de recopier tous les dialogues en ajoutant une histoire de ciel vanille pour justifier l'existence de leur Remake foireux!! alors comment me direz vous, comment en décalquant plan par plan ces imbéciles made in hollywood ont ils réussi a faire d'un chef d'oeuvre un film fade et sans saveur tel que VANILLA SKY. A grand coup d'approximations cinématographiques bien sur, car on a beua décalquer les plans Tom cruise reste Tom Cruise (et par conséquent n'est pas Eduardo Noriega ... putain je suis d'une intelligence parfois!!) et la propretée hollywoodienne l'emporte sur la noirceur qui caracterise si bien le cinoche espagnol, la conséquence de tout cela? hé bien si vous avez vu La bouse de tom et papy Cameron vous venez de passer a coté d'un chef d'oeuvre (et ce définitivement) tant il fait perdre de son impact au diamand brute d'Amenabar, en effet l'histoire et le scenar sont exactement les même ce qui donne l'impression de voir le même film avec moins de moyen mais plus de talent et surtout une vraie passion de filmer, une véritable démarche de metteur en scène et une foie dans le cinema a toute épreuve, encore un exemple (et pas des moindres) de la toute puissance des americains et de leur dieu Poignon qui ruine le cinema et pisse dessus sans vergogne (a la façon du remake de Psychose... la honte) quant je penses que certains ont parlé d'experimentations pavloviennes je me demande si on se fout pas un peu de notre gueule.

Donc comme je commence a m'énerver je vais juste revenir au film du maitre espagnol. Eduardo Noriega (génial) y campe donc un seducteur cynique et fier de sa personne, dans un film a la croisée des genres et passablement inclassable qui dérange autant qu'il émeut et qui se termine dans une appotheose de sentiments proprement bouleversants (vous ne serez pas le même avant et après le film) dont nous allons parler maintenant:

ATTENTION SPOILER!!! NE PAS LIRE SI VOUS N'AVEZ PAS VU LE FILM

Hé oui comme le savent ceux qui l'ont vu, OUVRE LES YEUX possède un twist qui en une grosse et qui risque d'en laisser plus d'un sur le cul, mais au dela de la surprise c'est la demarche d'Amenabar qui surprend, plongeant soudain son film dans une SF existentialiste déroutante empreinte d'humanisme et bouleversante de par sa résonnance universelle, qui interroge sur le sens de la vie par une confrontation avec dieu qui se soldera par une mort imagée. En explorant un an avant Matrix le thème de la réalitée virtuelle Amenabar renvoie a l'age de pierre tout un pan de la mytholgie moderne ( Matrix existenz etc....) tissant un film complexe profond de par l'importance de ses thèmes et mis en scène avec un talent rare qui fait marcher le cerveau et les tripes avec la même intensitée pour peu que l'on entre un tant soit peu dans le coté émotionnel de l'histoire. En effet OUVRE LES YEUX n'est ni plus ni moins que la tragique histoire d'un homme qui découvre que sa vie entière est un mensonge qu'il s'est lui même créé, un rêve.

Doté d'un personnage principal ambigue le film d'amenabar se permet de jouer sur la contradiction des sentiments qu'éprouve le spectateur pour son personnage principal Cesar, brillament campé Par l'excellent Eduardo noriega (L'échine du diable de Guillermo del Toro qui trouve ici l'un de ses meilleur rôle composant un personnage d'abord profondément antipathique pui attachant touchant voir carrément bouleversant, face a lui la jolie (en tout cas dans ce film elle est très mais alors très jolie par la suite je dois dire que je suis moins fan) Penelope Cruz qui pour une fois trouve un role qui lui convient (très loin des fanfan qui donnent envie de lui mettre des claques!!) mais encore une fois étant donné qu'elle joue le même rôle dans Vanilla Sky on pourra dire que je m'acharne mais y a quand même de l'abus!!

La realisation quant a elle est irréprochable bien que totlament fauché, distillant une ambiance oppressante et onirique amenabar soigne ses plans et sa lumière dans des scènes tour a tour poétique terrifiantes ou carrément dérangeantes. Assumant totalement l'étiquette du film de genre Amenabar réussit l'exploit de ne jamais diluer son discours apre dans la débauche d'émotion et de sentiments forts que déploie le film, refusant les concessions (le script est ultra ambitieux en terme de profondeur, a ce titre la scène du rêve dans laquel cesar se retrouve dans une Madrid totalement déserte annonce en avance dans son idée comme dans sa mise en image des films comme 28 jours plus tard) il créé un film atypique, qui de par sa dimension humaniste, amène a réfléchir, en reprenant le mythe de Faust (mais en le détournant remplaçant ouvertement le diable par DIEU qui a dit subversif??) sans sombrer dans le symbolisme lourdingue Amenabar donnait naissance a un chef d'oeuvre, quant a ceux qui lui préfère Vanilla Sky je ne leur dirais qu'une chose: Ouvrez les yeux!!

-kitano jackson-

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