DEAD MEAT - CONTAGION CANNIBALE-
Ecrit et réalisé par Connor McMahon en 2004
Avec Marian Araujo , David Muyllaert , Eoin Whelan , David Ryan , Amy Redmond , Kathryn Toolan , Ned Dennehy ,
John O'Connor , Ivan McCullough
FILM INTERDIT AUX MOINS DE 16 ANS
Sur une petite route d'une région reculée d'Irlande, Martin et Hélena percutent violemment un promeneur.
Tout indique que le choc l'a tué, mais, soudain réveillé du sommeil éternel des morts, l'inconnu se jette sur eux. Comme enragé il mord Martin qui, peu après se trsnforme lui-même en créature avide de sang et de chair humaine.
Livrée a elle même dans une zone en quarantaine, Hélena découvre l'ampleur de la contagion cannibale.
Rejointe par d'autres survivants du carnage , un vagabond, une petite fille et un couple , elle avance en territoirer infesté de monstres qui n'ont d'humain que la vague apparence...
Précedé d'une rèputation élogieuse appuyée par une bande annonce appetissante et génereuse, Dead Meat nous est présenté comme le digne successeur de bad taste dont il s'inspire très largement, et avec qui il partage le gout du film bricolé avec les moyens du bord.
Premier film de l'Irlandais Connor McMahon (alors agé de 21 ans seulement), Dead meat se revendique de la comedie horrifico gore bourrée jusqu'a la gueule de zombies vicelards et de gonzesse en péril...
Pourtant, aussi alléchant soit son concept de base , et aussi excités que nous puissions être de découvrir un film de zombie Irlandais, Dead Meat a tout du bon gros pétard mouillé... explications.
Se revendiquant ouvertement le successeur du génialissime Bad Taste (et jouant la carte du réferentiel en citant ouvertement la nuit des morts vivant, 28 jours plus tard, et tous les grands classiques du film de zombie y compris les chefs d'oeuvre de Fulci) le film dévoile hélas ses limites assez vite, car si l'on est de prime abord soufflé par les qualitées visuelles d'un film (qui a été bricolé dans le garage a mamie), si l'on est étonné par la beautée de la photographie, force est de constater que Dead meat manque littéralement son objectif du fait qu'il se situe fondamentalement le cul entre deux chaises.
Partagé entre son désir de sombrer dans le film potache et son envie de livrer un hommage a Romero et sa Quadrilogie des morts vivants, le résultat est bancal, déséquilibré, car tandis que les scénes de terreur emportent et impressionent par leur relative maitrise (j'ai dit relative hein, mais y a quand même deux trois scènes qui sont vraiment bien torché, voir la scène de la vache cannibale dans la voiture) les moments comiques laissent de marbre tant ils fouettent le délire forcé et jamais inspiré....
Du coup on se retrouve vite blasé par ces personnages débiles plus énervants qu'autre choses et par les situations prévisibles que nous offre le film.
Et puis si il signe quelques plans sublimes (notemment ceux dans les champs avec l'herbe qui bouge soufflée par le vent) il faut quand même bien admettre que Mc Mahon les monte en dépit du bon sens et n'arrive jamais a donner une quelquonque intensitée a ses scènes d'attaque de zombie.
De la même manière on se sent particulièrement agacé par le trop pleins d'idées du film, avoir des idées c'est bien mais encore faut il les exploiter un minmum au risque de provoquer une profonde frustration pour le spectateur, ainsi le réalisateur n'exploite jamais l'idée pourtant bandante de la vache cannibale, ou encore laisse vite de coté la profonde solitude du personnage principale, joue la carte du huit clos pour l'abandonner en millieu de film .... et se disperse tellement qu'il conduit a un certain ennui.
Un veritable fourre tout qui plus est a aucun moment visceral ou outrancier.
Et puis on aura beau s'extasier devant les superbes effets gore dont béneficie le film, on regrettera un certain baclage dans le traitement des personnages, , puisque Mac mahon plonge tout droit dans les cliché bas de gamme et la vanne pas drôle assenée avec conviction (certes)par des acteurs tout pourris... qui surjouent systématiquement et en font des caisses pour brasser du vent.
Alors on se rattrape a ce qu'on peut, a un final nihiliste et vraiment surprenant, à une relative génerositée dans le gore a quelques scénes de trouille plutot inspirées, a des effets spéciaux plutot réussis (toute proportion gardée bien sur) ou encore à la cruautée avec laquelle Mac Mahon sacrifie ses personnages, c'est bien peu certes mais en l'état qu'on ne s'y trompe pas, Dead meat de par sa conception passionnée reste un film fondamentalement sympathique et recommandable qui pète bien plus haut que la majoritée des direct to vidéo que l'on peut trouver sur les rayons des vidéoclubs, simplement on se prend a rêver du chef d'oeuvre Bis auquel on aurait pu assister si le film avait été mieux structuré, plus cohérent et surtout moins brouillon.
Le syndrome Undead en somme.
-jonathan A.K.A Kitano Jackson-